URUGUAY, PARAGUAY ET ARGENTINE. Pour de nombreux chefs, l’entre­pri­se Bianchi est le point de cont­act numé­ro 1 lorsqu’il s’a­git de vian­de et de pois­son de qua­li­té supé­ri­eu­re. Pour que la meil­leu­re mar­chan­di­se arri­ve fina­le­ment dans les restau­rants, les deux codi­rec­teurs Dario et Luca Bianchi visi­tent sou­vent des ent­re­pri­ses dans le mon­de entier. Dario Bianchi, responsable de la divi­si­on vian­de de l’entre­pri­se, s’est donc ren­du en Amérique du Sud au début de l’an­née. L’Uruguay, le Paraguay et l’Argentine étai­ent au pro­gram­me. Le voya­ge a été orga­ni­sé par l’entre­pri­se d’im­por­ta­ti­on de vian­de GVFI. „Les prin­ci­paux acteurs de l’in­du­strie de la vian­de ont été invi­tés. Coop, Migros, mais aus­si de plus petits bou­ch­ers et nous, chez Bianchi, éti­ons de la par­tie. C’était un voya­ge d’é­tu­de pas­si­on­nant, où nous avons beau­coup app­ris sur les dif­fé­ren­ces en matiè­re d’é­le­va­ge, de légis­la­ti­on ou d’aspects soci­aux ent­re les trois pays“.

DISPONIBLE UNIQUEMENT CHEZ BIANCHI. Ce qui a le plus réjoui Dario Bianchi, c’est la visi­te d’Ojo de Agua en Argentine. Le musi­ci­en Dieter Meier exploi­te des vigno­bles et pro­duit de la vian­de de bœuf en Argentine. „Nous som­mes les seuls à vend­re cet­te vian­de dans la restau­ra­ti­on en Suisse“, expli­que Dario Bianchi non sans fier­té. „Le par­ten­ari­at exi­ste depuis de nombreu­ses années. Ojo de Agua pro­duit à un niveau très éle­vé et avec une qua­li­té con­stan­te. Voir l’entre­pri­se de mes pro­pres yeux a été une expé­ri­ence particulière“.

UN VOYAGE PLEIN D’AVENTURES. L’estancia Ojo del Agua se trouve au sud de Buenos Aires. Le che­min pour y arri­ver est long et dif­fi­ci­le. „Il a plu tout le temps et nous som­mes cer­tai­ne­ment restés blo­qués en voitu­re une cen­taine de fois“, se sou­vi­ent Dario Bianchi de l’a­ven­ture. Les voitures maculées de boue témoig­n­ent de la dif­fi­cul­té du voya­ge. „On se rend comp­te que Dieter Meier est un arti­ste et un vir­tuo­se dès qu’on arri­ve“. Le cœur de l’e­stan­cia Ojo de Agua est la gran­de pro­prié­té très sty­lée. C’est ici que l’on éle­vait aut­re­fois des chevaux de cour­se. Le bâti­ment prin­ci­pal est entou­ré de prai­ries qui sem­blent infinies.

LES SEIGNEURS DE LA PAMPA. Depuis des siè­cles déjà, les gau­chos argen­tins élè­vent du bétail dans cet­te région. Sur Ojo de Aguo, les gau­chos exploi­tent 70 000 hec­ta­res de ter­res sur les­quel­les plus de 10 000 bovins Black Angus et Hereford vivent en liber­té. „Les ani­maux gran­dis­sent ici le plus près pos­si­ble de la natu­re et man­gent sur­tout de l’her­be. La pam­pa est très fer­ti­le – même en été. Au Paraguay, par exemp­le, on ne pour­rait pas éle­ver ces races de bovins, car il y fait beau­coup trop chaud“, expli­que Bianchi. Les ani­maux vivent tou­te l’an­née à l’ex­té­ri­eur. Les gau­chos de l’e­stan­cia Ojo de Agua veil­lent très atten­ti­ve­ment à ce que les ani­maux pren­nent du poids de maniè­re régu­liè­re et natu­rel­le. Après 18 à 24 mois, les bovins att­eig­n­ent le poids opti­mal pour l’a­batt­a­ge, soit envi­ron 480 kilos.

RUE DE L’OURS ET POP-UP DE DOLDER. Plus de 11 000 kilo­mè­tres sépa­rent Zufikon, dans le can­ton d’Argovie, de l’e­stan­cia Ojo de Agua. Une sacrée distance. „C’est vrai. Mais Ojo de Agua a aus­si un rôle de pionnier en ce qui con­cer­ne l’é­le­va­ge et la gar­de des bovins“, Bianchi. Dieter Meier a fon­dé le Ojo de Agua Breeders Group dans le but d’ap­pli­quer à l’é­le­va­ge bovin les mêmes direc­ti­ves stric­tes en matiè­re de pro­tec­tion des ani­maux que dans l’UE et de pro­dui­re ain­si de maniè­re dura­ble la meil­leu­re qua­li­té de vian­de d’Argentine. „Je peux me ran­ger der­riè­re ces pro­duits en tou­te bon­ne con­sci­ence“. Et les restau­rants peu­vent éga­le­ment le fai­re. La vian­de de bœuf d’Ojo de Agua est par exemp­le ser­vie à la „Bärengasse“ à Zurich (13 points). Et Heiko Nieder mise lui aus­si cet­te année sur la vian­de d’Ojo de Agua pour son pop-up „The Grand Meatery“.